à savoir qu’ils ne bénéficieront plus, le temps venu, d’une caisse de pension. A eux donc de se débrouiller à l’échéance.
Lorsqu’on connait, d’une part les salaires moyens accordés aux USA (50% des salariés touchent à peine 18’000 dollars par ans), les coûts exorbitants de la santé et partant, l’absence d’une couverture médicale décente, d’autre part la propension des intéressés à s’endetter, on peut légitiment se poser la question du sort qui sera réservé à ces futurs retraités. Ils devront opter pour une « méditerranisation » de leur fin de vie consistant à accepter des petits boulots, à l’heure ou à la semaine, système qui enchante les statisticiens officiels qui pourront se gargariser de l’évolution spectaculaire du taux de chômage, en omettant le fait que vous ne faites plus partie des personnes recensées dès que vous effectuez un travail hebdomadaire de deux ou trois heures !
Coïncidence chronologique : cette décision du géant américain intervient au moment où toute la France s’agite afin de défendre des droits acquis, dont la portée parait quelque peu obsolète compte tenu du vieillissement de la population.
Ce changement de paradigme de FedEx est révélateur du retour en force du néolibéralisme prôné par M.Trump et les rares fidèles milliardaires qui lui restent. Quoiqu’on puisse penser du président et Dieu sait si les avis sont nuancés, on ne peut s’empêcher d’éprouver un certain sentiment d’écœurement face au déballage en relation avec la démarche de destitution.
D’ailleurs, l’intéressé n’en a cure ; il parcourt les grandes réunions mondiales en racontant à peu près n’importe quoi. Les médias ont longuement cherché à lui attribuer un qualificatif, la plupart du temps, peu flatteur. On peut légitimement se demander si, ce qui lui irait le mieux, ne serait pas le titre d’anesthésiste. Avec sa tactique de « stop and go », il désarçonne ses interlocuteurs en frappant à gauche, à droite, au centre, en bas. Un jour, les relations avec la Chine sont rompues, puis remises à huitaine avant d’’être renouées avec succès.
Idem avec la Communauté européenne dont seul M.Macron ose lui tenir tête. Il décide de taxes, puis les annule deux jours plus tard. On sort commotionné d’avoir suivi ses rodomontades vociférantes qu’îl ponctue de coups de menton à l’image d’un prédécesseur d’il y a 80 ans.
Le problème avec l’anesthésiste, c’est qu’il est contagieux ; il a contaminé déjà pas mal de confrères : au Brésil bien sûr, en Turquie, on le sait trop bien ou en Italie, sans compter les pays de l’Est, plus modestes, mais où le terrain est fertile à l’image des factions brunes de l’Europe. Qu’on ne s’illusionne pas pourtant ; le porteur de germes est solide et il bénéficie de l’appui inconditionnel de gens qui ne voient que les statistiques bricolées et les indices boursiers ne profitant qu’à une minorité.
Malheureusement pour eux, les démocrates avec leur brochette de septuagénaires, ne font pas le poids et doivent absolument trouver très rapidement un challenger plus jeune et de qualité ; à défaut, le bulldozer ultralibéral va creuser davantage la tranchée au grand dam des futurs retraités miséreux dont le nombre ira croissant. Un clivage social alarmant est déjà très perceptible et ira se renforçant, créant ainsi des cicatrices indélébiles.
La fin de l’année s’approchant, nous présentons nos vœux les meilleurs à nos clients et nos lecteurs. Ils auront vécu un exercice boursier remarquable avec des gains compris entre 10 et 20%, parfois plus ; ce n’est pourtant pas la norme, ce qui signifie qu’il faudra jeter un coup d’œil critique sur les portefeuilles en élaguant les brindilles demeurées desséchées au profit des branches solides, à savoir les titres de bonne facture garantissant un dividende croissant depuis une décennie ou plus, ce qu’aux USA, on appelle les valeurs aristocratiques.