C’est à l’automne qu’il faut compter sa couvée (proverbe russe) – Noël 2018

Dans les milieux financiers, les dernières semaines de l’année sont consacrées à l’étude finale des marchés peu avant l’éphémère trêve des fêtes.
Le constat est sans appel, 2018 laissera l’image d’un cru très moyen dont le processus de maturation a été violemment et à plusieurs reprises perturbé par des événements –on devrait plutôt dire les frasques, si l’on tient compte de la personnalité tourmentée de leur déclencheur orangé– imprévisibles et d’une forte amplitude.

En examinant la performance des principaux indices boursiers, on constate que seuls les nord-américains font état d’une imperceptible avance, avec le Nasdaq en tête, du fait de ses composantes hyper-volatiles, les géants du Web, les fameuses GAFA dont les bonds désordonnés ont provoqué bien des sueurs d’angoisse.

Notre continent est plus négatif. L’Euro Stoxx est en baisse de près de 10%, suivi par l’indice anglais avec une perte quasi identique. La France est en recul également de près de 7%, quand même beaucoup mieux que l’Allemagne qui cède le double. Le SMI est dans une honnête moyenne avec moins 4% ; à noter au passage que notre indice a mis plus de dix ans avant d’égaler le précédent record de 2007.

Examinons maintenant de plus près les secteurs d’activité.

Sur la quasi-totalité des places boursières, la lanterne rouge revient à nouveau au secteur bancaire, avec des chutes de 20 à 25% pour les principales composantes ; un établissement américain fait une notable exception : JP Morgan au cours inchangé en douze mois avec de gros volumes de transactions et un rendement correct de plus de 3%.

Globalement quatre secteurs d’activité ressortent du lot dont trois s’identifient à notre politique d’investissement. L’exception, d’ailleurs la meilleure du lot avec des progressions moyennes de 20%, est le secteur de l’armement où nous ne participons que très marginalement pour des raisons d’éthique et d’imbroglios administratifs dissuasifs lorsqu’il s’agit des USA.

Cette année, le secteur pharmaceutique est le premier de classe, toutes places confondues que ce soit en Suisse, dans le reste de l’Europe ou surtout aux Etats-Unis.

Le luxe, toujours lui, emboîte le pas, peu en Suisse où les principales représentantes trainent les pieds, mais en France et en Italie.

L’alimentation enfin, toujours stable, est cette année en queue du quatuor.

Quel que soit le secteur retenu, il contient systématiquement des valeurs suisses. Qu’elles soient en gain ou en perte, il convient de se souvenir de leur capacité de distribuer des dividendes substantiels et souvent croissant.

Durant les temps troublés que nous vivons, cet avantage financier mérite de retenir l’attention en incitant l’investisseur à faire le dos rond, comme on dit, à l’avantage de ceux qui ne cèdent pas à la panique. Rappelons qu’historiquement, vendre en période de chute des marchés est de loin la pire des solutions, car il est rarissime de pouvoir racheter à meilleur compte une action aliénée dans la précipitation.

Avec nos vœux de santé, bonheur et réussite pour 2019.