Jules Verne ne conduirait pas de Tesla – Mars 2022

Les interventions au fil des mois de la plupart des candidats à la présidence française ont un surprenant point commun : l’encouragement au développement de l’industrie nucléaire...

la taille réduite des nouvelles installations et leur innocuité en cas de  problèmes. Les arguments sont de deux ordres : échapper au poids croissant des prix du pétrole et de gaz et, sauvegarder l’environnement des nuisances de ces deux énergies sans omettre tout ce qui est en relation avec l’utilisation du charbon.

Paradoxalement, cet engouement subit survient après une période de plusieurs mois au cours desquels notre planète a subi d’extraordinaires phénomènes naturels propres à remettre en cause la survie et surtout la pérennité de ces installations : on peut citer dans le désordre : les incendies gigantesques, des canicules en constante augmentation, les tsunamis, des éruptions volcaniques qui ont duré des mois avec des conséquences dantesques pour les régions avoisinant les cratères, avec une particularité à savoir que nombre de ces désastres sont survenus dans des régions dont on avait oublié qu’elles pouvaient être potentiellement dangereuses pour des installations et partant pour les habitants concernés.

Effectivement, l’Etre humain est oublieux et mal à l’aise dans la perception de l’échelle du Temps. Un siècle, un millénaire même ne représentent rien pour une Nature par définition imprévisible. En 1356, par exemple et ce n’est pas si loin, Bâle fut partiellement détruite par un séisme évalué à 6.6 sur l’échelle de Richter ; à noter à ce propos que la région est toujours considérée à risque et que dans un rayon de 50 kilomètres autour de la ville il n’y a pas moins de 5 centrales nucléaires ! Sans évoquer Three Mile Island ou plus près de nous Tchernobyl, rappelons qu’en moins de 40 ans, on a enregistré une dizaine d’accidents graves dont une majorité au Japon, autre région à risques, à l’image de la Californie avec plusieurs réacteurs encore en activité et un certain nombre mis judicieusement à l’arrêt.

Tournons cette page anxiogène et regardons un avenir qui a déjà commencé. Dans le domaine de l’énergie, l’hydrogène est devenu un acteur incontournable comme on dit, mais pas tout à fait nouveau, puisque Jules Verne, dans son roman, l’Ile Mystérieuse, avec une formidable capacité d’anticipation (on est en 1874) prévoyait que l’eau pourrait un jour être utilisée comme combustible et que tant l’hydrogène que l’oxygène qui la constituent, fourniraient une source de chaleur et de lumière inépuisables grâce notamment à l’électrolyse, avec un rendement exceptionnel puisqu’un kilo d’hydrogène produit autant d’énergie que 3 kilos de pétrole, sans aucun effet de serre, ni de particules ni même de bruit : il peut aisément être stocké et même produit dans n’importe quel pays du monde. Sa production pourrait augmenter de 50 fois dans les trois ans à venir.

Si l’on veut participer à cet essor, il suffit d’acquérir des actions d’Air Liquide, maintes fois évoquée dans ces colonnes. Il s’agit d’une action dite aristocratique qui non seulement paye un dividende en constante augmentation depuis plus de 30 ans, mais qui de surcroît distribue une action  gratuite (pour dix détenues) en principe tous les deux ans (prochaine fois en juin 2022). A noter en marge qu’Air Liquide est en train d’achever la construction d’une gigantesque usine aux USA afin de produire du biométhane, produit à base de résidus de l’agriculture, de déchets ménagers et des boues des stations d’épuration ;  le processus est achevé en quelques semaines et est dès lors renouvelable, permettant aussi d’éviter l’émission de gaz en provenance des matières organiques et de la production d’engrais industriels.

Les amateurs d’entreprises autres, européennes ou américaines, pourront jeter leur dévolu sur Linde ou Air Products, celle-ci, autre entreprise aristocratique qui cible les transports routiers en priorité.

Soit dit en passant : les investisseurs pressés et amateurs de voitures à nouvelle technologie peuvent regarder du côté de Hyundai qui produit déjà un modèle ou, dans une perspective plus lointaine, la française Hopium animée par un coureur champion automobile et qui vise la production de voitures de luxe mues à l’hydrogène, cela dans une perspective de 2 à 3 ans.