Il y a plus de dix ans que l’on nous rabâche les oreilles avec l’imminence d’un crash, à grand renfort de lettres spécialisées et d’abonnements coûteux, ou d’air sinistre de spécialistes qui broient du noir, virtuellement depuis qu’ils sont nés !
Alors ce crash ?
Des crashes, il y en a eu, il y en aura, aussi sûrement que l’hiver succède à l’automne ou le beau temps à la pluie.
A force de vouloir éviter ces accès de mauvaise humeur, on passe à côté de belles occasions.
Deux règles doivent pourtant impérativement être observées :
1) Investir avec un horizon de temps raisonnable
Si c’est pour un semestre, autant se contenter d’un livret d’épargne ou de cash dans un tiroir. Une période d’au moins 3 ou 4 ans est nécessaire pour la mise en oeuvre d’une stratégie raisonnable.
2) Observer avec soin la politique de dividendes des sociétés que l’on choisit
Le temps où dans leur arrogance, les dirigeants de certaines entreprises clamaient haut et fort qu’ils investissaient plus intelligemment que leurs actionnaires est révolue ; il convient aussi de se méfier des dividendes fabuleux, mais discontinus ; un rendement plus faible mais pérenne, et si possible croissant an après an, est infiniment préférable pour traverser les zones de forte turbulence. L’investisseur se contentera d’attendre que l’orage passe et vivra des rendements ou de l’aliénation occasionnelle de titres gratuits.
A une époque où les intérêts des obligations sont ridiculement bas et totalement in-attractifs, nombre d’actions correspondent aux critères énumérés ci-dessus. Certaines sont d’ailleurs proches de nous, sans qu’il soit nécessaire de recourir à des oracles aux intérêts contradictoires ou à des instruments opaques.
Dans notre univers immédiat : Bâloise Holding, Emmi, Geberit, Nestlé, Novartis ou Roche sont attractives, pour n’en citer que quelques-unes.
A courte distance : BASF, Christian Dior, l’Oréal, Essilor, Hermès, Rubis, Unilever ou Royal Dutch présentent des qualités similaires.
Les suggestions qui précédent ne sont pas exhaustives, loin de là, mais puisqu’on est au stade des recommandations, il convient de garder à l’esprit de choisir un nombre maximum de lignes d’actions (dix ou quinze) ; au-delà, il se produit un phénomène de dilution préjudiciable à la bonne performance d’un dossier-titres.
A tous, très bonne santé, une année plus paisible que 2016, et des satisfactions dans tous les domaines.