Les emm…, ça vole toujours en escadrille (J. Chirac) – Mars 2025
Une étude d’une université américaine auprès de 150’000 personnes dans le monde vient d’être publiée ; elle s’attache à l’analyse du pessimisme, respectivement de l’optimisme, l’accent étant mis sur la propension à investir des deux catégories.
Le constat est sans appel : près des trois quarts des optimistes cherchent à investir, sans que cela soit forcément une question de moyens ; même ceux qui perçoivent de faibles revenus peuvent être enclins à faire fructifier leur petit capital, quitte à assumer un certain risque, alors que d’autres rechignent à sortir de leur petit confort.
On le constate dans le choix d’une profession ; d’aucun acceptent de renoncer à leur tranquillité d’esprit, en envisageant de changer d’entreprises, donc de collègues, en abandonnant une routine tièdement confortable au profit d’une aventure souvent payante. Il est d’ailleurs symptomatique de constater que la majorité des entrepreneurs – ceux qui ont franchi le pas – sont de nature optimiste. Finalement, plus ou moins consciemment, ils choisissent l’’option de réduire leur stress à long terme, au prix d’un éventuel inconfort immédiat.
Épargner et investir est la clef pour affronter les impondérables, à savoir les dépenses inattendues, et consolider les objectifs à long terme, encore qu’il faille accepter des déconvenues ; aucun investissement prometteur n’est sans risque ; c’est alors qu’entre en ligne de compte le facteur temps. Nous n’avons de cesse de le répéter à nos clients : si on n’accepte pas l’idée d’investir pour plusieurs années, en gardant une réserve mobilisable pour des besoins immédiats, il est préférable de s’abstenir. Les meilleures actions du monde ont eu parfois des parcours accidentés, des revirements brutaux, mais aussi des reprises de la même ampleur, voire supérieures.
Et c’est là qu’intervient la roue de secours : le dividende ; il joue un rôle essentiel, quoi qu’en disent certains qui ne jouent que la croissance. On doit donc choisir des valeurs qui offrent non seulement un dividende correct, mais aussi un dividende revu annuellement à la hausse.
À nos frontières, nous disposons d’une entreprise qui cumule tous ces critères : Air Liquide, le spécialiste des gaz rares pour l’industrie et la médecine, tout en jouant un rôle majeur dans l’exploitation de l’hydrogène. La société a certes des actionnaires institutionnels, mais un pourcentage important de petits porteurs, attachés indéfectiblement à l’entreprise ainsi qu’à ses assemblées générales, qu’ils ne manquent sous aucun prétexte. La société revoit annuellement ses dividendes à la hausse, en les agrémentant d’une distribution régulière d’actions gratuites : Air Liquide fait partie de nos favorites, que nous n’aliénons jamais.