Le vrai signe de l’intelligence, ce n’est pas la connaissance mais l’imagination (Albert Einstein) – Octobr 2023

Depuis quelques mois, nous sommes submergés d’informations, de commentaires, de mises en garde même, concernant l’intelligence artificielle, notion abstraite, née à la fin des années 40, mais qui a connu son développement en 1970 avec la fixation de trois ambitions…

Depuis quelques mois, nous sommes submergés d’informations, de commentaires, de mises en garde même, concernant l’intelligence artificielle, notion abstraite, née à la fin des années 40, mais qui a connu son développement en 1970 avec la fixation de trois ambitions pratiques : l’Intelligence artificielle faible permettant de réaliser une seule tâche de manière quasi parfaite sans besoin de supervision humaine ; l’Intelligence artificielle générale capable de réaliser n’importe quelle tâche, comme le ferait un humain ou un animal, à l’instar de ChatGPT ; enfin l’Intelligence artificielle forte comprenant des connaissances philosophiques témoignant des signes d’une conscience propre qui peut voir le jour dans des systèmes mathématiques qui manipulent et répondent par des symboles et des calculs.

Grâce au Ciel, nous nous situons encore dans la deuxième phase, mais pour combien de temps ? Les cinéphiles ont connu un avant-gout de ce qui risque de se produire avec « 2001, l’Odyssée de l’espace » datant de 1968, tourné par Stanley Kubrick, qui avait imaginé une fusée spatiale et son équipage soumis à l’autorité d’un ordinateur lassé par les tergiversations des humains et qui décide d’assumer seul la poursuite de l’aventure.

Évoquant la nouveauté, les Américains disposent d’une échelle chronologique mesurant l’acceptation d’une application regroupant 100 millions d’utilisateurs par mois ; il a fallu ainsi 70 mois à Uber pour figurer dans la liste, 55 à Spotify, 30 à Instagram et 2 à ChatGPT, ce qui se passe de commentaires. Il va sans dire que ce succès génère des appétits et des ambitions, d’où la naissance de centaines de start-ups à l’image des recherches de molécules en biologie, là aussi avec des succès variables tant le champ d’exploration est vaste.

L’intelligence artificielle se trouve déjà partout à des degrés divers ; en fait, tous les objets connectés sont dotés d’IA : voitures, ordinateurs ou montres équipées de logiciels constitués eux-aussi d’IA. Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ont flairé l’occasion du siècle : plutôt que de se lancer elles-mêmes dans de fastidieuses et couteuses recherches, elles ont préféré faire leurs emplettes parmi les centaines de nouveaux venus sur le marché, soit en reprenant physiquement les entreprises, soit en rachetant leurs brevets (près de 80’000 déposés aux USA dans la seule année 2018 !). Les repreneuses ont d’ores et déjà calculé ce que pourrait leur rapporter l’application de l’IA au cloud computing : 500 milliards pour Microsoft, 5’000 milliards pour Amazon, 200 milliards pour Alphabet etc.

Pour l’investisseur privé, cette approche semble la plus prometteuse, préférable aux conseils de la multitude d’experts surgis de nulle part et qui envahissent les réseaux en recommandant des entreprises inconnues. Un achat d’Apple, de Microsoft, d’Alphabet ou d’Adobe implique un risque dilué n’empêchant pas la participation à cette révolution des idées et la façon d’appréhender le monde d’aujourd’hui et de demain, avec toutes les inconnues que ce bouleversement risque d’apporter.